Agenda 2025
2025 : Nouveau Sud, Ancien Monde
Le sommet de cette année explorera la vague transformative qui redéfinit la gouvernance, la géopolitique et les opportunités économiques dans une Afrique en pleine évolution. « Nouveau Sud, Ancien Monde » symbolise l’ascension des nations émergentes, en particulier en Afrique, qui réinventent leur rôle dans les structures de pouvoir mondiales et plaident pour un ordre international plus juste et inclusif.
Autrefois qualifiées de « Tiers-Monde », ces nations défient désormais les puissances traditionnelles, démontrant des avancées notables en gouvernance, technologie et démocratie. La montée en puissance du « Nouveau Sud », incarnée par des blocs influents tels que les BRICS, annonce un basculement vers une gouvernance mondiale plus équilibrée et un multilatéralisme plus représentatif. L’Afrique, forte de ses ressources abondantes, de sa démographie jeune et de sa position stratégique, se situe au cœur de cette transformation, renforçant la puissance collective du Nouveau Sud dans la promotion de réformes mondiales et de systèmes équitables.
En partenariat avec des régions comme l’Asie, où la Chine et l’Inde exercent une influence économique à travers des initiatives telles que la Ceinture et la Route, et l’Amérique latine, où le Brésil défend la diplomatie régionale, le Nouveau Sud n’est pas qu’un concept. C’est une force concrète qui redessine les dynamiques de pouvoir mondiales et favorise des alliances résilientes et mutuellement bénéfiques.
THÉMATIQUES
AGENDA
8:00 | Inscriptions et Petit-Déjeuner |
9:00 | Discours d’ouverture |
9:30 | Panel N°1 : Nouvelle Commission de l’Union
Africaine et la Commission Von Der Leyen II : agenda commun, priorités partagées
La convergence, d’une part, de la Commission de l’Union africaine nouvellement élue et du second terme de la présidente de la Commission de l’Union européenne d’autre part, marque un moment charnière dans les relations Europe – Afrique. Cet alignement offre une opportunité unique d’élaborer un agenda commun qui renforcerait les aspirations de l’Afrique telles que traduites dans l’Agenda 2063, tout en faisant progresser les priorités mondiales communes. En maximisant cette synergie, les commissions des deux Unions peuvent renouveler leurs partenariats pour efficacement s’attaquer aux défis les plus urgents, et libérer une prospérité partagée. Points de discussions :
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10:30 | En Conversation |
11:00 | Panel N°2 : Souveraineté agricole, transition énergétique, industrialisation durable : à l’aube du “grand bond vert”
L’Afrique se trouve à un moment charnière de son histoire, à l’intersection de trois transformations majeures : la souveraineté agricole, la transition énergétique et l’industrialisation durable. Alors que le continent abrite 60 % des terres arables mondiales et 30 % des réserves de minéraux critiques (cobalt, lithium, cuivre) indispensables aux technologies vertes, il reste paradoxalement dépendant des importations alimentaires et peine à valoriser ses ressources. Quelles politiques et transformations stratégiques impulser afin de mieux interconnecter ces dynamiques, redéfinir son émergence et devenir un espace de puissance et d’opportunités ? Ce panel explore les clés de succès, modèles innovants et paradigmes systématiques à même de favoriser le succès de cette triple transformation, ce “grand bond vert.” Points de discussions :
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12:00 | Pause Café et Networking |
12:30 | Panel N°3 : L’Afrique dans la nouvelle ère de l’IA et du numérique : la jeunesse
africaine comme force d’innovation
La convergence entre le dividende démographique de l’Afrique et l’intelligence artificielle offre une opportunité sans précédent de redéfinir l’avenir technologique du continent. Toutefois, pour que l’Afrique puisse pleinement exploiter le potentiel de l’IA et des technologies numériques, plusieurs obstacles majeurs doivent être surmontés. Cela inclut la réduction de la fracture numérique, l’assurance d’un accès équitable à la technologie et à Internet, ainsi que le développement des infrastructures et compétences essentielles pour rivaliser dans l’économie numérique mondiale. Les systèmes éducatifs doivent évoluer pour doter les jeunes des compétences requises pour les emplois dans l’IA, la science des données et l’entreprenariat numérique, afin de créer une main-d’œuvre capable de stimuler l’innovation. Les gouvernements doivent élaborer des politiques favorisant le développement éthique de l’IA, protéger les droits numériques et promouvoir un environnement économique qui encourage les startups technologiques et les entreprises numériques.
Points de discussions :
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13:30 | Pause Déjeuner |
14:30 | En Conversation |
15:00 |
#1: Relations États-Unis-Afrique : que faut-il attendre de l’administration Trump II ?
Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’approche de son administration envers l’Afrique devrait mettre l’accent sur des politiques transactionnelles, la compétition économique et les intérêts stratégiques.
Dans une une aussi incisive que provocante, The Economist appelait il y a quelques semaines à une « révolution capitaliste » en Afrique, exhortant les pays du continent à rompre avec les modèles économiques développementalistes et à embrasser une transformation axée sur la compétitivité, la croissance des grandes entreprises et le dynamisme des marchés. Loin de se limiter à des entrepreneurs de subsistance, cette vision plaide pour l’émergence de champions nationaux capables de rivaliser sur la scène mondiale.
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16:00 | Pause |
17:00 |
#3: Les BRICS et les institutions de Bretton Woods
Avec 10 États membres à partir de 2025 et une part du PIB de 44%, les BRICS portent une immense responsabilité dans la construction d’un monde multipolaire. L’invitation de six nations à rejoindre l’organisation en tant que membres à part entière lors du sommet de kazan en 2024 a envoyé un puissant message au monde. Des décennies d’inertie sur la scène internationale arrivent à leur fin, tandis que les puissances traditionnelles commencent prudemment à renoncer à leur domination et influence historique. Ce nouvel ordre mondial doit être soigneusement façonné et négocié, et l’Afrique doit saisir cette opportunité. Les réformes du système monétaire et financier mondial doivent tenir compte des nouveaux défis du XXIème siècle.
Plus de la moitié des Africains n‘ont pas accès aux soins de santé essentiels en raison d’une infrastructure insuffisante, de barrières financières et d’une grave pénurie de personnel médical. Les zones rurales et les zones affectées par des conflits sont particulièrement touchées, avec des retards dans les diagnostics et des installations limitées exacerbant le problème. La pandémie de COVID-19 a davantage exposé la fragilité des systèmes de santé, interrompant des programmes critiques et mettant en lumière leurs vulnérabilités.
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18:00 | Prix de l’Africa Political Outlook |
18:30 | Remarques Finales |
09:00 – 12:00 |
Diplomatie parlementaire : innover, collaborer et façonner de nouveaux modèles de gouvernance
À l’ère des défis mondiaux complexes, la diplomatie parlementaire s’est imposée comme une force puissante de changement—non seulement en tant que forum de dialogue, mais aussi comme catalyseur d’action, de collaboration et d’innovation. Il ne s’agit pas seulement de politique ; il s’agit de construire des ponts entre les nations, de favoriser la confiance et d’élaborer de nouveaux modèles de gouvernance inclusifs, résilients et tournés vers l’avenir.
L’Afrique a besoin de 277 milliards de dollars par an pour atteindre ses objectifs climatiques conformément à l’Accord de Paris, mais ne mobilise actuellement que 16 % de ce montant. Avec 87 % des financements provenant de sources internationales et seulement 18 % de contributions du secteur privé, le continent doit se tourner vers des outils innovants tels que la finance mixte, les obligations vertes et les marchés du carbone pour combler ce déficit. La finance mixte a déjà permis de mobiliser 213 milliards de dollars à l’échelle mondiale, l’Afrique subsaharienne représentant 41 % des transactions liées au climat en 2024. Les marchés de capitaux offrent également un potentiel inexploité pour stimuler la transformation économique de l’Afrique. Des initiatives comme le African Exchanges Linkage Project (AELP) visent à intégrer les marchés régionaux, tandis que les fonds de pension nationaux—détenant plus de 2 000 milliards de dollars d’actifs—représentent une ressource encore largement inutilisée pour les investissements durables. Combler les lacunes en matière d’infrastructures, estimées à 100 milliards de dollars par an, nécessite une innovation financière audacieuse et un écosystème de marché plus robuste.
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